Le développement personnel
Le développement personnel – du potentiel humain à la pensée positive – Michel Lacroix« … Ces adeptes utilisent des techniques variées, allant de la pensée positive à la relaxation, de l’affirmation de soi à la méditation, de la PNL au coaching, de l’analyse transactionnelle à la modification des états de conscience. Le but qu’ils poursuivent est double. D’une part il s’agit de mieux communiquer, de développer des talents de négociateur ou de leader, d’accroitre son assertivité, de devenir plus créatif … d’une expérience de l’être et d’un approfondissement de leur vie intérieure… »
…
« …les formateurs sont intéressés par les projets de vie de leurs clients, et non par leurs symptômes cliniques. C’est pourquoi ils préfèrent discuter des objectifs plutôt que des problèmes et résument volontiers leurs pratiques professionnelles en disant qu’elle est tournée vers l’avenir et non vers le passé… »
…
« …le développement personnel se laisse circonscrire par des mots : épanouissement, réalisation de soi, créativité, accomplissement, plénitude, bonheur. Qui au-delà de leur banalité apparente, désignent quelque chose d’essentiel pour la conduite de la vie. (Voir la pyramide de Maslow et ses besoins) »
…
« … la théorie de Maslow permet de tracer la frontière entre la psychothérapie et le développement personnel : ce qui distingue fondamentalement ces deux démarches est que l’une prend en charge les besoins de base, tandis que l’autre s’occupe des besoins de développement. L’une se consacre au processus de guérison, l’autre cherche à déclencher une dynamique de maturation. Dans un cas on pense en termes d’adaptation, de restauration, d’homéostasie dans l’autre on se situe dans la perspective d’évolution, de création. Il y a entre les deux démarches la même différence qu’entre l’équilibre et la croissance. »
…
« … les individus qui s’y engagent désirent bien plus qu’une vie normale, ils aspirent à une vie intense. L’équilibre les intéresse moins que la croissance. Ils sont mus par une aspiration au développement et non par des besoins de base. Ils recherchent non seulement le mieux être mais le plus être. Ils ont soif de plénitude et désirent ardemment cultiver leur âme… au lieu d’une existence qui serait seulement adaptée et qui leur semble presque ennuyeuse et stérile, ils rêvent d’une vie excellente, débordante de créativité, intensément heureuse… »
…
« …ce souci de la réalisation de soi ramène aussi le sujet à son enfance, mais dans un autre sens que la psychothérapie : celle-ci cherche à réveiller l’enfant souffrant en soi afin d’expliquer la genèse des maux présents, alors que le développement personnel entend retrouver le dynamisme de l’enfant joyeux, créateur, impatient de grandir, ouvert de nouveauté, capable d’émerveillement. Dans la littérature du développement personnel, l’enfant qui incarne la pulsion de croissance constitue un véritable emblème. »
…
« … les besoins de développement étant hiérarchiquement supérieurs aux besoins de base, on conçoit qu’ils ne puissent être prise en compte avant que les seconds n’aient été satisfais. De fait, tant qu’un sujet souffre d’importants manques affectifs, il ne peut espérer se réaliser. Il importe d’abord qu’il guérisse… »
…
« …cela le conduit à adopter une position critique à l’égard de la psychologie ordinaire. Il reproche à cette dernière de laisser de côté les questions essentielles… »
…
« … ces multiples peurs renvoient à une étiologie commune : elles sont engendrées par des pensées, des cognitions. Le concept clé est ici celui de croyance limitante. Ainsi des pensées telles que « je ne peux pas réussir », « il faut se sacrifier aux autres », « je ne serai jamais heureux », « je n’ai jamais de chance », « je trop timide pour entreprendre telle chose » paralysent la dynamique de la réalisation de soi. Ces croyances limitantes peuvent n’être qu’occasionnelles, auquel cas elles ne sont pas nocives. Mais il arrive aussi qu’elles soient permanentes, formant alors un bruit de fond de la vie psychique, un flux ininterrompu de pensées automatiques, un discours incessant que sans y prendre garde, le sujet tient sur lui-même… »